Romance

La Reine traîtresse | Danielle L. Jensen (Le Pont des tempêtes #2)

Résumé :
Une reine exilée. Un roi enchaîné.
Reine traîtresse bannie de son royaume, Lara a vu son propre père conquérir Ithicana sans pouvoir l’en empêcher. Mais lorsqu’elle apprend que son compagnon, Aren, a été fait prisonnier, Lara devine que son père le garde en vie pour une seule raison : s’en servir d’appât. Et c’est un piège dans lequel elle compte bien tomber.
Risquant sa vie sur la Mer des tempêtes, Lara revient à Ithicana afin de libérer son roi, mais aussi d’arracher le pont à son père. Pour cela, elle compte retourner contre lui ses propres armes… Cependant, le palais où Aren est détenu est une véritable prison, peuplée d’ennemis et d’alliés n’hésitant pas à changer de camp pour mieux se disputer couronnes, royaumes et ponts. Or le plus dangereux de ses adversaires risque bien d’être l’homme même qu’elle tente de libérer : Aren, celui qu’elle a trahi.
Alors que tout ce qui lui est cher est en jeu, Lara doit décider pour qui – et pour quoi – elle se bat : son royaume, son mari ou elle-même ?

Une suite très attendue à la hauteur de mes espérances. Comme le précédent opus, on peut féliciter le travail graphique sur l’objet livre, car c’est très réussi et je suis heureuse d’ajouter cette beauté à ma bibliothèque.

J’ai toujours un peu d’appréhension pour les suites de roman pour lesquels ça avait été une révélation, car souvent le soufflé retombe. Ici bien que la romance soit un peu moins au cœur de l’intrigue, on a toujours ce côté addictif avec beaucoup d’action et de l’émotion. On est plongé au cœur de l’action et on suit nos personnages favoris dans une quête dangereuse.

L’histoire reprend quelques jours après la conclusion du tome précédent, Aren a été fait prisonnier par le père de Lara et ses troupes ne cessent d’envahir Ithicana grâce aux informations de Lara et sur place la situation est critique. De son côté Lara décide de quitter son exil quand elle apprend que le roi a été capturé, la jeune femme est tente de réparer les dégâts qu’elle a causés et se lance dans une quête pour sauver Aren des griffes de son père.

Dans cette suite, nous sommes plongés au cœur de la guerre, changement total de décor puisqu’on alterne entre palais de son père, zone de combat, et désert rouge. Détestée de tous, elle ne va pas baisser les bras et montrer à tous la femme entrainée depuis son plus jeune âge. Lara va se monter à la fois forte, car depuis toujours elle a été élevée pour être une arme et en même temps elle a cette fragilité, car elle culpabilise beaucoup d’avoir fait les mauvais choix et de ne pas avoir pu arrêter son père. La jeune femme va se retrouver seule contre tous, mais elle pourra compter sur des alliés inattendus.

Alors que le premier opus s’était concentré sur la romance entre Aren et Lara, ici nous avons un enemies-to-lovers. Aren est très en colère et n’a plus confiance en Lara, même si une part de lui lutte contre ses sentiments, partagé entre sa colère, son amour et sa loyauté pour son peuple. Durant sa captivité il va être confronté à deux émotions qui se déchirent et lorsque les retrouvailles arrivent, on peut dire que les évènements sont à la hauteur de la situation.

Un tome riche en rebondissements, en stratégie, mais aussi en alliances imprévues. On tourne les pages avec envie et j’étais impatiente de connaître la conclusion. J’ai trouvé que la fin était un peu précipitée, j’aurais bien apprécié quelques chapitres supplémentaires sur l’après, mais j’ai cru comprendre qu’un tome compagnon consacré à Karis le frère de Lara allait sortir en 2024 donc je suppose que nous prendrons des nouvelles.

Fantasy

Le Pont des tempêtes | Danielle L. Jensen (#1)

Résumé :
Entraînée aux arts de la guerre, de l’espionnage et de la séduction, Lara est l’arme secrète de son père, le roi de Maridrina. Deux certitudes guident ses pas : le roi Aren d’Ithicana est son ennemi juré, et c’est à elle qu’il revient de le mettre à genoux.
Dans ce monde ravagé par des tempêtes sauvages, le pont qui parcourt Ithicana est la seule voie commerciale, et Ithicana abuse de ce pouvoir pour s’enrichir aux dépens de ses voisins exsangues. Sous prétexte d’honorer un traité de paix, Lara doit épouser le roi Aren… et fracturer les défenses de ce pont imprenable.
Mais alors qu’elle apprend à connaître ce lieu dangereux et envoûtant – un éden luxuriant cerné par des mers tumultueuses –, ainsi que l’homme qui le gouverne, elle remet en question tout ce qu’elle pensait savoir.
Lara va devoir choisir son propre destin : sera-t-elle une tueuse de roi ou la sauveuse d’un peuple ?

Je dois avouer que j’ai acheté ce roman, car l’objet livre est magnifique et par chance le résumé me plaisait beaucoup. J’ai eu du mal à trouver du temps pour me poser alors les premiers chapitres je ne suis pas rentrée totalement dedans, mais une fois que je suis parvenue à me poser je l’ai dévoré assez facilement.

Le premier chapitre plonge directement dans l’intrigue puisque nous faisons la connaissance de Lara, une jeune femme entraînée à l’art de la guerre depuis son plus jeune âge. Son père le roi de Mardrina, l’a enlevée pour qu’elle devienne une tueuse. Plus précisément pour tuer son ennemi, le roi Aren d’Ithicana. Son rôle est simple, afin d’honorer un ancien traité de paix, Lara est choisie pour épouser le roi Aren afin de consolider la paix entre les deux territoires, officieusement la jeune femme cherche à obtenir des informations sur ce lieu et sur le pont qui parcourt Ithicana, seul chemin commercial. Déterminée dans sa tâche, la jeune femme tente de se fondre dans la masse malgré les doutes de l’entourage du roi. Elle découvre un lieu différent de ce qu’on lui a enseigné et surtout un roi, pas si cruel qu’il n’y paraît.

Lara n’a pas eu une enfance simple, elle a été conçue comme ses sœurs pour devenir une arme. Son entraînement a fait d’elle une femme forte et courageuse, qui a appris à dissimuler ses émotions et à se servir de son corps comme une arme. Déterminée à venir en aide à son peuple, elle ne va pas hésiter à se lancer dans cette mission, prête à tout pour faire payer ses ennemis. Sur place elle va être à l’écoute du monde qui l’entoure et tenter d’obtenir des informations sans griller sa couverture, et on peut dire qu’elle est douée.

Du côté d’Aren, le roi d’Ithicana on a une forte personnalité. Ce roi prêt à tout pour son peuple, va accepter de se marier pour garantir la paix et rapidement, Lara va découvrir qu’il n’a rien à voir avec l’image que son père lui a dépeinte. Il regroupe un certain nombre de qualités qui m’ont ravie. J’ai apprécié la manière dont on le découvre progressivement, d’abord selon les propos du père de Lara, puis avec des œillères et finalement selon la réalité un homme d’honneur.

Je trouve qu’à aucun moment l’intrigue ne s’essouffle, on a de l’action et des révélations présentes au fil des pages et ça contribue à rendre le récit attractif. L’univers est captivant et les personnages attachants. J’ai bien aimé l’idée du mariage arrangé avec chacun un objectif différent, l’un plus louable que l’autre, bien que le rapprochement ne soit pas forcément perceptible j’ai bien aimé les voir se rapprocher progressivement. D’un côté il y a la méfiance et en même temps les premiers sentiments. Bien évidemment la vérité n’est jamais bien loin, et ça n’en devient que plus intéressant pour la suite. Bien évidement, le final est grandiose et promet énormément de rebondissement pour la suite. On prend plaisir à voir le décor se construire et personnellement j’attends avec impatience d’avoir la suite entre mes mains, car cette fin est géniale.

New Romance

Le Voleur de Baisers | L.J. Shen

Résumé :
Elle ne lui était pas destinée.
Être la fille d’un parrain de la mafia italienne de Chicago fait de la toute jeune femme une personne à part. Francesca va vite le découvrir que son avenir qui semblait tout tracé va être bouleversé par un homme qu’elle ne connaissait même pas. Depuis son plus jeune âge, elle rêve d’épouser un homme qu’elle connaît depuis toujours : comme elle, il appartient à une famille criminelle ; ils s’aiment et ont la même vision de la vie. Mais le sénateur Wolfe Keaton a d’autres projets pour elle. Cet avocat a une revanche à prendre sur la famille de Francesca et il a bien l’intention de l’utiliser comme un pion dans la partie d’échec qui l’oppose au père de la jeune femme. Pour cela, il veut en faire son épouse. La voilà obligée d’oublier tous ses projets, celui qu’elle est sûre d’aimer, sa liberté. Wolfe estimait avoir pensé sa vengeance jusque dans les moindres détails. Mais il a sans doute sous-estimé Francesca et les sentiments qu’elle lui inspire.
Merci aux éditions Hugo New Romance pour cet envoi

Une lecture qui me laisse une forte impression, l’histoire m’a captivé dès les premières pages et s’ajoutant à la frustration d’une semaine bien remplie, j’ai profité de chaque instant de lecture pour découvrir cette romance particulière. L.J. Shen flirte entre la New Romance et la Dark Romance, sans jamais franchir la ligne rouge. Certes ce mariage n’est pas voulu et notre héros à des préjugés importants envers la princesse de la mafia, mais à aucun moment il n’abuse de sa position envers sa captive et chaque interaction est plus intense.

Francesca a toujours évolué au sein de l’organisation criminelle de son père, afin de la protéger et de lui offrir une meilleure éducation, la jeune femme a longtemps été dans un pensionnat en Suisse. Aujourd’hui âgée de 19 ans, elle doit se marier avec un homme qui prendra un jour la tête de l’organisation, bien qu’il soit nécessaire de donner sa chance à tous les prétendants, son choix se porte depuis des années sur un homme qu’elle rêve d’épouser et qui lui a toujours fait se sentir épanouie. Seulement cette soirée ne va pas se dérouler comme elle l’imaginait, sur place elle fait la connaissance du Sénateur Wolfe Keaton un homme arrogant qui n’a aucun respect pour elle. Elle n’imaginait pas que quelques jours plus tard, son père annoncerait ses fiançailles avec cet homme qui semble détester sa famille et qui entend mener une vengeance auprès de tous ses membres. A commencer par s’approprier la liberté de la fille chérie du parrain de la mafia et détruire ses projets.

Comme je le disais plus haut nous sommes dans un récit plutôt dark où finalement Francesca est offerte malgré elle à un monstre. On sait parfaitement qu’elle est un pion dans cette histoire de vengeance et que Wolfe n’hésitera pas à se servir d’elle pour arriver à ses fins. Les premiers chapitres étant du point de vu de Francesca on ne peut que souffrir pour ses rêves brisés et son cœur en mille morceau. Épouser un homme qui la méprise et qu’elle déteste n’était pas dans ses projets, pour elle son avenir était tout tracé elle allait enfin pouvoir épouser l’amour de sa vie et il aura fallu qu’un homme qui a dix ans de plus qu’elle, vienne s’immiscer dans sa vie. Je dois avouer qu’au premier abord la différence d’âge est un peu perturbante, Francesca a tellement été couvée qu’elle peut paraître plus jeune que son âge et le Wolfe fait plus vieux que son âge, ce qui crée un fossé qui pourrait paraître malsain et qui finalement n’est pas dérangeant puisqu’ils succombent malgré eux.

Nous sommes face à des personnages complexes qu’on prend plaisir à découvrir lorsque les barrières s’abaissent progressivement. Certes la manière dont ils font la connaissance l’un de l’autre n’est pas romantique, mais les voir se faire la guerre pour finalement apprécier la compagnie de l’autre c’est plutôt plaisant. J’ai apprécié qu’on ne franchisse que très peu les limites et même si Wolfe cherche une épouse, il n’a pas l’intention de la forcer à remplir son devoir conjugal. A force de passer du temps ensemble, ils vont réaliser qu’ils se sont trompés sur l’autre et ouvrir la porte à toutes les possibilités : haine, amour et vengeance sont au cœur du récit.

Une lecture que j’ai beaucoup apprécié et qui sera parvenu à jouer à me fait ressentir la passion. En rentrant le soir je n’avais qu’une envie poursuivre cette histoire captivante et on aura pu facilement gagner une étoile supplémentaire, si une scène dans les derniers chapitres ne m’avait pas agacé, mais je ne vous en dis pas plus, car finalement ce n’est qu’un détail que vous découvrirez par vous-même. Si vous aimez le style de L.J. Shen, cette histoire devrait vous plaire et pour les autres, j’espère que la découverte vous plaira.

New Romance

Tyran | T.M. Frazier (Kingdom #2)

Résumé :

Doe n’a pas encore recouvré la mémoire mais elle sait qui elle est maintenant. Sa famille l’a retrouvée et elle était loin de s’imaginer qui elle était et tout ce qu’elle avait laissé derrière elle. Elle s’appelle en réalité Rammie et elle a repris sa place auprès d’eux. Loin de King, aux prises avec ses propres problèmes.
Alors qu’ils cherchent tous les deux à reprendre le cours de leur vie, ils comprennent vite qu’ils ne pourront pas oublier ce qui est né entre eux. Mais King sait qu’il a des ennemis qui rôdent dans l’ombre et pourraient représenter une menace pour lui et ceux qu’il aime.
Quant à Doe, elle a encore un long chemin à parcourir pour savoir qui elle est exactement et peut-être, un jour retrouver King.
Je remercie les éditions Hugo New Romance pour cet envoi

Sachez que ce roman n’est pas à mettre entre toutes les mains, comme le premier opus nous abordons des thèmes parfois crus et la violence est toujours très présente dans cette suite. Je pensais être préparée suite aux surprises annoncées dans le premier tome, mais dans cette suite nous sommes loin d’avoir toutes les cartes en main et l’auteure parvient encore une fois à explorer des pistes loin d’être prévisible. Rendant ma notation plus que difficile à statuer, car c’était addictif et inédit, mais parfois peu crédible. Ma notation joue un peu au yoyo, j’ai du mal à mettre une note fixe, car je ne mets pas le doigts sur ce qui me gêne, car c’était un bon moment.

On change de décor et bien que la fin du premier tome soit inattendue, le retour à la maison de Doe est indispensable pour remettre toutes les pièces de sa mémoire au bon endroit. Certes elle n’a aucun souvenir, mais retrouver sa famille va lui permettre de se rendre compte de la vie qu’elle avait avant de rencontrer King et bien qu’elle soit au contact des gens qu’elle connaît depuis toujours, elle a toujours le sentiment de ne pas être à sa place dans cette maison. Malheureusement contrainte de reprendre le cours de sa vie sans King, elle va découvrir que le proverbe qui dit que les apparences sont parfois trompeuses, va prendre tout son sens dans cette famille.

Bien que séparé, l’alternance des points de vu nous permet de voir à quel point leur amour est fort et bien qu’il soit confronté à des problèmes différents, ils sont tous les deux prêts à se battre pour obtenir ce en quoi ils croient. J’ai trouvé ce tome plus mature et peut-être un peu plus ordonnée, dans le premier tome j’avais gardé cette distance avec l’univers et dans cette suite l’histoire m’a davantage emporté. Sans compter la fabuleuse plume de T.M. Frazier, qu’on aime ou non l’histoire et l’aura de danger, la plume de l’auteure fait des merveilles. L’addictivité est un point fort de ce roman et bien que l’histoire ait quelques défauts, on s’imprègne facilement de l’univers.

Si vous avez lu ma chronique de King, vous savez sans doute que plusieurs éléments m’avaient dérangé et bien que j’ai davantage apprécié cette suite, certains aspects de l’histoire ne me convainquent pas totalement et m’empêchent de rajouter la cinquième étoile. Je trouve que l’histoire est originale et le décor est inédit, mais cette année j’ai eu tendance à attendre toujours plus de mes lectures sans jamais être totalement sous le charme. Point positif au niveau du suspense qui gravit de nombreux échelons dans ce tome et les scènes érotiques sont étalement mieux dosé, sans jamais perdre en intensité. Les émotions proviennent de la rage et même si, les sentiments amoureux sont évidents, il m’a manqué des émotions brutes pour pouvoir retrouver le chaos émotionnel qui me fait défaut depuis quelques mois. Une bonne duologie, passez votre chemin si la violence vous dérange.

Mon avis sur King #1 ICI
Fantasy, Science Fiction

Le Trône de sang | S.J. Kincaid (Diabolic #2)

Résumé :
Les Diabolics, ces créatures issues d’une manipulation génétique, plus fortes, plus rapides et plus impitoyables que n’importe quel être au monde, ont été décimées.
Mais trois Diabolics sont encore vivants.
Deux sont gardés en isolement total, enchainés à vie.
Le troisième s’apprête à prendre le pouvoir.
Depuis la mort de sa maîtresse, Némésis n’a plus aucune limite.
Mais avant de devenir la future impératrice de la galaxie, Némésis doit réussir à obtenir le statut d’être humain.
Et pour cela, elle est prête à tout.
Quitte à donner sa vie.
Quitte à en prendre d’autres.
Ce roman est le second tome d’une série, la chronique peut contenir des spoilers.

Après une très belle surprise pour le premier tome, lire cette suite était indispensable et comme souvent avec cette série, difficile d’anticiper les épreuves qui attendent nos héros. Malgré une légère déception sur la direction que prend l’histoire, je concède un réel talent à S.J. Kincaid, qui nous offre là un second opus absolument captivant. Je pensais avoir tout vu dans le premier opus, mais encore une fois les rebondissements et trahisons sont impossibles à anticiper et chaque évènement apporte son lot d’addictivité.

S.J. Kincaid ne va pas nous ménager et encore une fois il ne faut pas prendre peur face à cette belle brique. J’ai toujours une petite appréhension concernant les suites de séries, car souvent plusieurs mois ou années s’écoulent et ma crainte concernant Diabolic c’était d’oublier des éléments clés. Dans l’ensemble, mes souvenirs sont revenus au fur et à mesure, mais il reste quelques personnages ou passages évoqués qui sont restés flous. Globalement il est difficile de rester longtemps perdu car l’action est tellement présente qu’à chaque instant nous sommes sur nos gardes. Et les personnages vont passer par tous les stades d’émotions, sans jamais les épargner.

Aucune comparaison possible avec le tome 1, cette suite est loin d’épargner nos personnages et les chapitres ont leurs lots de complots, trahison et autres évènements inattendus. Le récit conserve Némésis comme narratrice et grâce à ses yeux et ses oreilles nous allons pouvoir avoir accès à plusieurs interactions clés. L’évolution de la Diabolic n’est pas vraiment perceptible au début et ses habitudes de protection vont la conduire dans des situations complexes mettant à mal sa confiance avec Tyrus. Pourtant, au fil des chapitres son personnage s’étoffe et celle qui est montré du doigt comme une abomination va au final se montrer plus humaine que certains personnages, mais difficile de renoncer à ce qu’on lui a enseigné et pour le coup, elle passe beaucoup de temps à n’être que spectatrice sans prise d’initiative. C’est peut-être ce qui est le plus frustrant, la voir renoncer à son côté badass et se laisser guider par Tyrus, alors qu’elle a les capacités pour prendre des risques et oser l’impensable.

Malgré un rythme soutenu de l’histoire, le milieu de l’histoire a quelques passages à vide et il aura fallu les derniers chapitres pour sentir monter l’intensité du récit et la gravité des décisions. Et cette fin est absolument dingue, jamais je n’aurais pû imaginer que l’auteure prendrait cette direction pour ses personnages et ça pose question pour la suite, car malgré une histoire originale on s’engage dans un chemin effrayant et j’ai tendance à avoir peur de ce qui m’attend, en ayant conscience que jamais l’hypothèse ne sera juste. Il y a une forme de déni face à tout ce qui s’est produit pour nos personnages et bien qu’aucun retour en arrière ne soit possible, j’ai envie de croire qu’un retournement va tout réparer. Malgré tout, il m’aura manqué les émotions du premier tome.

Retrouvez mon avis sur Diabolic #1 ICI

Fantasy

The Crime | Marie Rutkoski (Winner #2)

Résumé :

Gagner peut être la pire des malédictions…
Fille du général le plus titré de l’Empire, Kestrel a eu la faiblesse, alors qu’elle réprouve l’esclavage, d’acheter dans une vente aux enchères un jeune homme du nom d’Arin. Pire encore, elle a eu la bêtise de lui permettre de devenir son ami… et de laisser la ville entière s’en émouvoir. Elle n’a compris qu’au dernier moment son erreur, en découvrant l’impensable : espion aux ordres de son peuple oppressé, les Herranis, le jeune homme était là depuis le début pour la trahir, pour renverser le pouvoir.
À présent, tout a changé. Kestrel a été contrainte de lutter pour sa survie. Elle a vu ses amis tomber autour d’elle et a dû supporter la douleur de la trahison d’Arin – elle dont l’éducation entière lui souffle de tout faire pour se venger. Mais, quand il a fallu choisir son camp, elle a préféré, à son tour, l’impensable : sacrifier son bonheur pour celui des Herranis, céder à un terrible chantage qui la force à tourner le dos à Arin une bonne fois pour toutes. Elle est désormais la fiancée du fils de l’Empereur. S’ouvre, à la cour, un terrible jeu d’échec où Kestrel doit mentir à tout le monde, depuis le monarque – un homme sans pitié qui se délecte de la souffrance d’autrui – jusqu’à Arin lui-même, en passant par la masse des courtisans qui n’espèrent que sa chute.
Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple !
Ce roman est le 2ème tome d’une série, la chronique peut contenir des spoilers

Superbe tome qui embarque son lecteur de la première à la dernière page, il est indéniable que cette suite comble largement mes attentes. Contrairement à certaine série qui s’essouffle avec le tome du milieu, montre que les bases de l’intrigue sont construites et l’intensité qui se dégage du récit m’aura valu quelques sueurs froides.

Kestral a fait un choix qui va contre son éducation choisir le camp ennemi. Aujourd’hui le traité est signé et les Herranis ont récupéré leurs terres, mais cette décision l’oblige à oublier les sentiments qui la poussent à sauver Arin. Contrainte d’honorer sa part du marché, la jeune guerrière va devoir épouser le fils de l’Empereur et sa nouvelle vie à la cour n’est pas de tout repos. A commencer par l’Empereur un homme tyrannique qui dirige d’une main de fer ses troupes et n’hésite pas à bousculer sa future belle-fille pour l’aider à prendre les bonnes décisions.

L’histoire est habilement mené, plongé en plein cœur des stratégies d’attaques et autres complots politiques, nous allons vivre au rythme de l’intrigue qui n’est jamais celle qu’on attend. Cette imprévisibilité est l’un des points forts de l’histoire, nos personnages sont sans arrêt en mouvement et on passe par une palette d’émotions : peur, tristesse, affection, surprise… et c’est justement parce qu’ils n’ont pas la capacité de décider de leur avenir que nous les voyons prendre des décisions difficiles et en tant que lecteur c’est délectable.

On voit une certaine évolution de nos personnages, notamment Kestral qui s’éloigne de la fille parfaite et l’image de guerrière s’éloigne pour montrer quelques failles, mais malgré une prise de position timide elle reste fidèle à son père qui est son modèle et à la cour elle va se retrouver face aux manipulations et stratégie qui auront des conséquences pour son futur. A noter que ce tome se concentre principalement sur la politique menée depuis la signature du traité, alors la romance est un peu relégué au second plan. Personnellement, j’ai trouvé l’évolution de l’histoire cohérente et malgré la frustration liée à la séparation, les scènes n’en sont que plus savoureuses.

Marie Rutkoski n’hésite pas à malmener ses personnages et on peut dire que ce tome prend un tournant puissant. Les rôles sont un peu inversés, Kestral est face à la solitude et n’a pas vraiment de personnes de confiance, alors qu’Arin est bien entouré et prêt à tout pour sauver son peuple de l’esclavage. On a d’ailleurs une prise de position intéressante puisque notre héroïne issue d’un milieu privilégié reconsidère ce qu’elle a appris et il y a une vraie évolution face au pratique de son peuple qu’elle réprime. Et sa prise de risque la montre sous un nouveau jour.

The Crime se démarque du précédent opus par un environnement plus sombre et on découvre par la même occasion des personnages secondaires avec du potentiel apportant de la consistante à l’intrigue déjà bien complexe. Aucun personnage n’est à l’abri, le sang va couler à flots, des morts ou blessés graves vont longer le récit dans la noirceur. On a parfois du mal à apercevoir la lumière et c’est qui rend l’histoire imprévisible, on ne sait jamais sur quoi l’histoire va rebondir. Une auteure qui pourrait paraître sadique, mais qui sait parfaitement où elle conduit son lecteur. La fin est particulièrement frustrante et ce qui rend l’attente d’autant plus longue.

Retrouvez mon avis sur The Curse #1 ICI